L’auteur invite avec bon sens et humour à s’interroger sur notre usage des plateformes de vidéos. Netflix ou une autre.
En vérité, en vérité, je vous le dis : le Royaume des Cieux est comparable à un homme qui depuis son canapé apprend à bien se divertir. Pour cela, il introduit quelques exigences dans son usage des plateformes de vidéos à la demande, et, tout appréciant les divertissements d’en bas, ne perd pas de vue les réalités d’en haut.
Heureux qui décide du temps passé sur la plateforme, et s’y tient, il vivra son divertissement pour ensuite bien revenir au réel.
Heureux qui choisit son film et ne prend pas le premier venu, « pas bien méchant », (mais souvent pas bien tout court), il recevra ainsi une œuvre artistique bonne pour lui à ce moment-là.
Heureux qui dans les programmes discerne les messages contraires à l’Evangile et montrés, de manière plus ou moins subliminale, comme un bien, il pourra ainsi trier le bon grain de l’ivraie.
Heureux qui contraint ses enfants à un temps maximum d’écran (qui selon les scientifiques est vraiment riquiqui), il évitera ainsi d’en faire des crétins digitaux (et si lesdits enfants ne les remercieront pas sur le moment, la société entière devrait lui dire merci !)
Heureux qui réserve la plateforme à son ordinateur de détente, il ne fuira pas son travail en télé lors de télétravail (elle est facile, je sais) et pourra rêver dans le train, visiter une ville lors d’un voyage, etc.
Heureux qui désactive la lecture automatique de l’épisode suivant, il se réjouira de celui décidé (selon la béatitude n°2) et vu, il le recevra consciemment (il ne fera pas ce que l’industrie de l’attention attend de lui, c’est-à-dire consommer ce programme, et puis un autre, et puis un autre…), et il pourra aller se coucher !
Heureux qui active le contrôle parental, il aura protégé son enfant de quelques laideurs. Heureux sera-t-il encore plus s’il regarde les programmes de son gosse, pour s’assurer que le critère est en adéquation avec ses choix d’éducation, et surtout pour en parler avec lui ; alors il aura de belles discussions et moins de mauvaises surprises.
Heureux qui n’utilise pas les programmes jeunesse et éducatifs comme baby-sitter, il sera fatigué d’éduquer ses enfants, mais aura éduqué ses enfants et non des crétins digitaux (on y revient, oui, que voulez-vous, c’est un peu comme les sélections thématiques de Netflix, les mêmes reviennent souvent).
Heureux qui télécharge ses programmes au lieu de les streamer, il polluera moins.
Heureux qui, tout en gardant certaines de ces béatitudes, discerne les plateformes auxquelles il s’abonne (il n’y a pas que Netflix, il y a SAJE+ par exemple), il bénéficiera ainsi de films sains.
Source : https://fr.aleteia.org/2024/02/04/les-dix-beatitudes-de-labonne-a-netflix/.